En 2020, la Grande Ecole du Numérique (GEN) a chargé le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) de réaliser une enquête auprès des apprenants ayant terminé en 2019 une formation labellisée. L'objectif était de mesurer leur satisfaction vis-à-vis de leur formation et d’évaluer leur insertion professionnelle après leur sortie de formation et dans les mois qui suivent. 1 116 apprenants ont répondu à l’enquête.

Nous avons choisi de communiquer avec parcimonie sur des résultats qui, pour certains, ont été biaisés par l’impact de la crise sanitaire. En effet, 41% des apprenants sondés ont été amenés à repenser leur projet professionnel en raison de la crise du Covid-19.

Nous souhaitons cependant partager ceux qui permettent de mieux cerner les attentes et le comportement de l’apprenant GEN.

Découvrez notre synthèse !

Quel est l’état d’esprit de l’apprenant qui entre dans une formation labellisée ?

• 73% rentrent en formation pour changer de secteur.
• Plus d’un apprenant sur quatre (26%) est intéressé par la création d’entreprise et a rejoint la formation dans le but d’acquérir les compétences nécessaires pour se lancer dans ce projet.

Comment évaluent-ils leur formation ?

• Les apprenants sont globalement satisfaits de la formation reçue (73%), et ils sont encore plus nombreux (80%) à se dire prêts à recommander cette formation.
• Ils valorisent plus particulièrement les compétences qu’ils ont développées (81% sont plutôt satisfaits ou très satisfaits), le travail des formateurs (78%) et le contenu de la formation (77%).
• Même si les apprenants restent en majorité satisfaits ou très satisfaits de l’accompagnement socio-professionnel reçu (61%) ou de l’immersion professionnelle suivie (56%), une proportion significative d’apprenants critique ce volet de la formation.
• Ainsi, près d’un apprenant sur cinq se déclare n’être pas du tout satisfait sur ces deux critères relatifs à l’accompagnement vers l’insertion professionnelle.

Quid du retour à l’emploi ?

• Alors que les femmes réussissent plus largement le passage de la certification, leur retour à l’emploi est plus compliqué que la moyenne, et cette différence a tendance à s’accroître avec le temps. En effet, si l’on isole la part des femmes salariées et indépendantes 3 mois après la fin de la formation et qu’on la compare à l’échantillon général, la différence est de 4 points en faveur de la population générale. Elle culmine à 9 points d’écart entre ces deux populations un an après la fin de la formation.
• Parmi les publics cibles de la GEN, ce sont les apprenants résidant en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) qui ont le plus de difficultés à accéder à l’emploi salarié, que ce soit 3 mois après la formation (3 points en-dessous de la moyenne générale) comme un an après la formation (6 points en-dessous de la moyenne générale). Cependant, ils affichent le taux de chômage le plus faible car ils optent pour un emploi indépendant ou la poursuite de formation (8 points au-dessus de la moyenne générale un an après la formation).
• Les certifications préparées sont utiles sur le marché de l’emploi, et les apprenants qui l’obtiennent sont d’autant plus susceptibles de retrouver un emploi. Le label GEN s’adresse d'ailleurs désormais uniquement aux formations visant une certification enregistrée au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) ou au RS (Répertoire Spécifique).
• Le taux de sorties positives progresse et se consolide au fil du temps, preuve de la durabilité de l’impact des formations sur l’emploi des apprenants.